SANTÉ

Herbicide interdit à Paris, pas à Berne

Probablement cancérogène, le glyphosate contenu dans le Roundup sera totalement banni de France d’ici à 2022.

 

 

«Le Premier ministre a arbitré pour faire en sorte que ce produit soit interdit en France, ainsi que tous ceux qui lui ressemblent et qui menacent la santé des Français, d’ici la fin du quinquennat», a déclaré hier le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, sur BFMTV.

L’herbicide visé est le glyphosate, commercialisé notamment par Monsanto sous le nom de Roundup, Il est classé comme «cancérogène probable» par l’Organisation mondiale de la santé ( OMS ).

«L’objectif est qu’on puisse trouver des produits de substitution» d’ici à 2022, a précisé M, Castaner.

En France, l’utilisation du glyphosate par les collectivités dans les espaces ouverts au public est interdite depuis le 1er janvier et son emploi par les particuliers doit être proscrit dès 2019, et dès 2022 dans l’agriculture.
Au niveau européen, la Commission a proposé de renouveler pour dix ans la licence d’exploitation de ce produit controversé, contre l’avis de Paris et de Berlin.

En Suisse, le Conseil national a rejeté la semaine dernière une motion demandant aux autorités de faire la lumière sur la toxicité du glyphosate et d’observer le principe de précaution en suspendant la vente de ce pesticide. Des mesures seront prises si de nouvelles études scientifiques démontrent la nécessité d’agir, a fait savoir le ministre de l’Economie, Johann Schneider- Ammann.

-ATS/AFP