Né en 1928 à Nice, fils et frère de médecins, marié à une dentiste, je suis également beau-frère de deux médecins et oncle de trois médecins.

De 1945 à 1953, j’ai fait des études à la Faculté de Médecine de Paris. Ancien Externe des Hôpitaux de Paris, je suis également titulaire de 4 diplômes: Etudes Spéciales d’Hygiène et d’Action Sanitaire et Sociale, Médecine du Travail, Médecine Aéronautique et Médecine Tropicale. En 1955, avec mon épouse, nous nous sommes installés à Tuléar, ville située sur la Côte Sud-Ouest de Madagascar, où j’ai exercé, comme médecin généraliste, jusqu’en 1962. En 1963, je me suis réinstallé à Nice. Au cours de l’année 1965, j’ai réalisé que, dans les pays industrialisés, la prolifération des appareils de toutes sortes produisant ou utilisant le courant électrique était capable de provoquer des perturbations de l’environnement électrique et d’entraîner une nouvelle forme de pollution que j’ai alors appelée pollution électromagnétique.

Pour moi, il n’y a pas de virus dans la Sclérose en Plaques. J’en ai la conviction depuis 1967, quand les premiers sclérosés en plaques que j’ai eu à traiter m’ont tous fait part de la sensibilité de leurs troubles moteurs au stress, aux émotions, aux contrariétés de toutes sortes, capables d’entraîner une accentuation passagère de ces troubles, avec un retour à l’état initial après quelques minutes, quelques heures de repos. Cette sensibilité très particulière n’était pas signalée dans les livres de neurologie. Elle m’a immédiatement fait supposer que dans la Sclérose en Plaques, il ne doit pas y avoir de lésions anatomiques définitives du système nerveux, car, dans ce cas, des accentuations passagères des troubles moteurs seraient impossibles. Cette sensibilité au stress m’a aussi fait éliminer l’idée de la présence d’un virus, car je ne voyais pas comment un virus pourrait occasionner une mini-poussée ou même une véritable poussée à la suite d’un stress.

J’ai alors avancé l’hypothèse selon laquelle le stress entraîne, chez ces malades, une surtension de l’influx nerveux, normalement bien supportée par un sujet normal. En plus, chez les sclérosés en plaques, le facteur de prédisposition à cette affection, ne leur permet pas de supporter une surtension, à peu près permanente, occasionnée par la pollution électromagnétique.

On sait, en Physique, que le passage du courant électrique dans un conducteur s’accompagne d’un dégagement de chaleur. Ce phénomène est dénommé «effet Joule», du nom du physicien anglais, James Prescott Joule (1818-1899), qui fit cette observation. C’est ce phénomène qui permet l’éclairage artificiel et le chauffage. Une surtension accidentelle dans nos fils électriques se traduit par un échauffement anormal capable de faire fondre, par endroits, la gaine protectrice de caoutchouc, de matière plastique. La fibre nerveuse du corps humain est constituée par une partie centrale, l’axone, qui correspond aux fils de cuivre de nos fils électriques, et de manchons protecteurs de myéline, une substance graisseuse, qui correspondent à la gaine de caoutchouc, de matière plastique. L’influx nerveux circule dans l’axone mais, pour que la progression soit correcte, les manchons de myéline doivent être intacts. La Sclérose en Plaques est une maladie démyélinisante, caractérisée par la destruction spontanée de certains manchons de myéline. Chez un sujet normal la myéline se reforme spontanément. C’est ce que l’on appelle la «remyélinisation».

Chez les sclérosés en plaques, cette remyélinisation ne se produit pas quand la destruction des manchons est trop importante. Cette maladie est appelée Sclérose en Plaques, car elle entraîne un durcissement, une sclérose des tissus atteints dans plusieurs régions du Système Nerveux Central, constituant de véritables plaques. Pour les spécialistes, cette destruction est inexplicable. Pour moi, elle peut s’expliquer par une surtension de l’influx nerveux entraînant un échauffement de l’axone et une fonte, par endroits, de certains manchons de myéline.

Mon hypothèse fut, naturellement, rejetée par les neurologues. Ils nièrent même catégoriquement l’influence du stress chez les sclérosés en plaques. Il fallut ensuite attendre plus de 30 ans pour que les spécialistes reconnaissent que le stress peut, chez les sclérosés en plaques, occasionner une poussée et même être le point de départ de la maladie.

Les spécialistes s’accrochent à l’idée d’un virus et sont, toujours, incapables d’expliquer la raison pour laquelle le nombre de sclérosés en plaques n’a cessé d’augmenter, d’une façon constante et importante, au cours des dernières décennies. En 1968, il y avait en France 25 000 sclérosés en plaques. En 2006 ils sont près de 90 000. Durant cette même période le nombre de malades, dans le Monde entier, est passé de 1 million à 2 millions et demi.

Je rappelle que pour moi cette augmentation du nombre de sclérosés en plaques s’explique par la progression, durant ces mêmes décennies, de la pollution électromagnétique.